Vous en avez sans doute entendu parler sans forcément en comprendre le fonctionnement et la portée. La blockchain révolutionne de nombreux secteur... Et l'art n'y échappe pas.
Qu'est ce que la blockchain ?
Définition de la blockchain
"La blockchain est une technologie de stockage et de transmission d’informations, transparente, sécurisée, et fonctionnant sans organe central de contrôle" (définition de Blockchain France).
Il s'agit d'une technologie qui décentralise l'information au sein du réseau d'utilisateurs. L'information n'est plus détenue par un organe mais par tous les utilisateurs de la blockchain. C'est à dire que lorsqu'il y a une transaction entre A et B, les paramètres de la transaction sont connus de A et B mais aussi, de manière anonyme, de tous les autres utilisateurs de la blockchain (C, D...). Il est donc impossible de modifier une information sans que cela ne se voit car tous les utilisateurs détiennent l'original de la transaction.
Cette décentralisation permet d'assurer la sécurité et la traçabilité des informations.
Les cas d'application de la blockchain
Le site blockchainfrance.net classe l’utilisation de la blockchain en trois catégories :
Les champs d’exploitation sont immenses : banques, assurance, santé... De façon générale, des blockchains pourraient remplacer la plupart des « tiers de confiance » centralisés (métiers de banques, notaires, cadastre,…) par des systèmes informatiques distribués.
Quel rapport avec le marché de l'art ?
Le marché de l'art est un secteur qui peut se voir bouleverser par les 3 cas d'application de la blockchain.
Par le transfert d'actif d'abord, car il sera bientôt possible d'acheter de l'art en bitcoin ou autre crypto-monnaies, devises créées à partir de la technologie blockchain.
Un autre cas d'usage est celui de la blockchain en tant que registre en ce que la sécurité, la transparence et la traçabilité permise par la blockchain apparaissent comme une solution à la fraude, trop courante sur le marché de l'art.
Les smart contracts vont également apparaitre sur le marché de l'art car la blockchain peut intervenir dans l'achat, la chaine logistique ou l'assurance des oeuvres d'art, en assurant les mêmes garanties de sécurité et de traçabilité qu'actuellement, mais sans intermédiaire.
Les cas d'application de la blockchain au marché de l'art
Le transfert d'actif : Acheter de l'art avec des crypto-monnaies
Tout d'abord, un point sur les crypto-monnaies : Les crypto-monnaies, comme le Bitcoin par exemple, sont des devises créées à partir de la blockchain. La blockchain est la technologie, le Bitcoin, l'Ethereum... la monnaie.
Des crypto-monnaies dédiées à l'art sont également créée comme l'Artbyte, qui permet d'acheter directement aux artistes.
La blockchain comme registre : Garantir la provenance des oeuvres d'art
Transparence et traçabilité grâce à la blockchain
Les startup Seezart, Artory, Verisart et ArtChain garantissent la provenance et l'authenticité des oeuvres d'art grâce à la blockchain. Une fois l'oeuvre une première fois vérifiée, certifiée et enregistrée dans la blockchain, la technologie permet de garantir la traçabilité de l'oeuvre et de voir les différents propriétaires (anonymes s'ils le souhaitent) de la chaine de vie de l'oeuvre. C'est toute l'histoire de l'oeuvre qui est certifiée par la technologie blockchain.
Cas de l'ArtTech (ou Digital Art) : L'ArtTech (ou Digital Art) est une nouvelle forme d'art utilisant les nouveaux supports. L'art étant dématérialisé (car digital), il est facilement reproduisible, transférable et copiable. Des startup comme Ascribe ou r.a.r.e. network adresse ce problème lié à la rareté dans l'art digital en se reposant sur la technologie blockchain.
Si l'authenticité et la traçabilité des oeuvres est garantie une fois l'oeuvre enregistrée dans la blockchain, il faut, au préalable que l'enregistrement soit certifié et expertisé.
La création d'une empreinte digitale unique préalable
Pour que les informations, transparentes et sécurisées de la blockchain, aient une quelconque valeur, il faut au préalable que l'oeuvre enregistrée dans la blockchain soit expertisée et authentifiée.
Pour passer du monde physique au monde digital, des start-up, comme Artmyn ou TagSmart, proposent des services de création d'une empreinte digitale d'une oeuvre, à la manière d'un ADN virtuel. Cela permet d'associer l'identité de l'oeuvre sur la blockchain à une oeuvre physique. Les technologies utilisées varient selon les start-ups : polymère chimique, scan en 5D de l'oeuvre...
Les smart contracts
Selon Blockchain France, le "smart contract" désigne "des programmes autonomes qui, une fois démarrés, exécutent automatiquement des conditions définies au préalable. Ils fonctionnement comme toute instruction conditionnelle de type "if – then" (si telle condition est vérifiée, alors telle conséquence s’exécute)". Le contrat de vente est un exemple de smart contract. Une vente dans le cadre de la blockchain permet de garantir la provenance et l'authenticité, grâce à la technologie qui remplace ainsi le rôle de tiers de confiance que joue les intermédiaires comme les maisons de vente.
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